Le 11 juin 2024 marque une date historique pour le Sénégal avec l’annonce par Woodside Energy concernant l’extraction du premier baril de pétrole du champ Sangomar, situé au large des côtes sénégalaises. Cet événement significatif inaugure la livraison du premier projet pétrolier offshore du pays, une réalisation majeure dans le secteur énergétique sénégalais.
Le Sénégal a produit son premier baril de pétrole offshore à partir du champ de Sangomar. Woodside Energy Company a annoncé le 11 juin avoir produit et expédié avec succès le premier baril de pétrole du champ de Sangomar, situé au large du Sénégal. D’un coût compris entre 4,9 et 5,2 milliards de dollars, cette première phase comprend un total de 23 puits, dont 21 ont été forés et complétés. Ce projet marque un tournant majeur puisqu’il s’agit du premier projet d’exploitation pétrolière offshore du pays et représente une étape importante dans le secteur énergétique du Sénégal, ouvrant de nouvelles perspectives au pays en termes de production d’hydrocarbures.
“Exploiter un consortium par l’entreprise nationale PETROSEN et son partenaire au consortium qui est l’autralien Woodside Energy, le gisement pétrolier sangomar connait son first oil autrement dit sa première production de baril brut; Il s’agit d’une prouesse à la fois technique historique, géostratégique et économique qui positionne le sénégal aau rang des producteurs d’or noir en Afrique.”
Serge-Parfait DIOMAN, Expert international en industries pétrolières et énergies – Côte d’Ivoire
La Phase 1 de développement comprend une unité flottante de production, de stockage et de déchargement (FPSO) d’une capacité nominale de 100 000 barils par jour, reliée à des infrastructures sous-marines permettant des phases ultérieures d’expansion. Baptisé Léopold Sédar Senghor, en hommage au premier président sénégalais, le FPSO est amarré à 100 km des côtes avec un stockage de 1,3 million de barils.
“La plateforme flottante FPSO commise à l’exploitation de ce gisement sangomar est d’une capacité de 100 000 barils qui propulsera directement le Sénégal au rang de pays producteur émergent sans passer par la case initiale de producteur mineur. Pour le sénégalais lambda, il s’agit d’espérer voire une répercussion assez intéressante sur les produits dérivés de cette production pétrogazière.”
Serge-Parfait DIOMAN, Expert international en industries pétrolières et énergies – Côte d’Ivoire
Chiffrée entre 4,9 et 5,2 milliards de dollars, l’estimation des coûts pour cette première phase reste dans les clés annoncées précédemment par Woodside. Le groupe prévoit de poursuivre les activités de mise en service et d’augmenter progressivement la production en 2024. Selon le FMI, la croissance économique pour 2024 est maintenant projetée à 7,1 % contre 8,3 % auparavant, reflétant une activité économique impactée au premier trimestre par le contexte électoral et un démarrage retardé de la production de gaz jusqu’en décembre 2024.
