Des conflits internes qui divisent le Mouvement populaire de libération du Soudan dans l’opposition depuis 8 ans ont conduit à la destitution du chef rebelle Riek Machar de la tête du parti ce 3 août 2021. Ses rivaux l’accusent d’avoir échoué dans la défense des intérêts du parti. Une décision jugée extrême par les alliés de Riek Machar.
La frange armée du Mouvement populaire de libération du Soudan dans l’opposition (Splm-io) a destitué Riek Machar du poste de président du principal parti d’opposition du pays le 3 août 2021. L’état-major du parti a déclaré le lieutenant-général Simon Gatwech Dual, chef par intérim du parti. C’est la conséquence de conflits internes qui déchirent le parti depuis les 8 dernières années. Les cadres du Splm-io remettent en question le leadership de Riek Machar. Il est accusé par ses opposants d’avoir affaibli la position du parti au sein du gouvernement de coalition.
Les alliés du Premier vice-président du Soudan du Sud, Riek Machar, ont rejeté l’annonce de son éviction de la tête du parti. Ils ont qualifié cette décision d’extrême, et susceptible de diviser définitivement la formation politique. De plus, les alliés de Riek Machar estiment que cette destitution pourrait avoir un impact négatif sur le processus de paix au Soudan du Sud.
Le Splm-io a été créé en 2016, à la suite de la division du Mouvement populaire de libération du Soudan, principale branche armée ayant lutté notamment pour l’indépendance du pays. Au terme d’une réunion de crise de 3 jours, les membres dissidents du Splm-io ont publié une déclaration qui relève le manque de transparence à la tête du parti, mais réitère l’engagement du parti en faveur du respect du pacte de paix de 2018.