Le Directeur général de la FAO, Qu Dongyu, le Président du FIDA, Alvaro Lario, et la Directrice exécutive du PAM, Cindy McCain, ont rendu visite à des communautés qui sont aux prises avec les effets des phénomènes météorologiques violents aggravant la crise humanitaire du Soudan du Sud et menaçant les exploitations agricoles. Mettant en garde contre une crise alimentaire au regard de la situation, les autorités estiment que des investissements massifs doivent être mobilisés et de meilleures pratiques mises en place pour lutter contre l’insécurité alimentaire et s’adapter au changement climatique.
Suite à une visite au Soudan du Sud, les chefs des entités de l’ONU spécialisées dans l’alimentation et l’agriculture ont appelé à des investissements accrus dans le pays pour éviter une crise alimentaire catastrophique. Cette visite intervient après que le rapport conjoint des Nations Unies sur l’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde 2023 a révélé que 122 millions de personnes supplémentaires souffrent de malnutrition chronique depuis 2019.
Quand à l’époque on disait que le Soudan était un pays pétrolier, l’essentiel de ce pétrole était dans le sud donc depuis que le Soudan du Sud est devenu indépendant, elle est assise sur une manne pétrolière non négligeable, donc source de revenus pour financer son agriculture. Elle dispose de terres arables contrairement à certains pays de cette zone où il n’y a que le désert sauf dans les rivages du Nil. Le Soudan du Sud a une population jeune donc tous les facteurs pour atteindre son autosuffisance alimentaire sont réunis.
Boubacar BA, Journaliste – Sénégal
L’urgence humanitaire au Soudan du Sud est due à la combinaison d’un conflit, du climat et de la flambée des prix des denrées alimentaires. Rester inactif engendrerait des pertes en moyens de subsistance pour des millions de personnes, d’où des investissements et politiques favorables améliorant la sécurité alimentaire, la résilience et l’adaptation au climat sont nécessaires.
Malheureusement depuis son indépendance, le Soudan du Sud est dans une situation de crise, de guerre larvée ou de guerre chaude donc ce n’est pas du tout un environnement propice à une exploitation agricole et même avec le pétrole, le pays aurait pu acheter sur d’autres marchés les denrées dont les populations ont besoin et qu’elle ne produit pas. Mais là aussi, la guerre en Ukraine rend cette solution très difficile à appliquer. Aujourd’hui ce qu’il faudrait fondamentalement, c’est que la paix revienne au Soudan du Sud. Il faut que les différentes factions arrêtent de faire la guerre et décident de gérer en commun ce pays. Ce pays est le leur et il ira que là où eux l’auront mené.
Boubacar BA, Journaliste – Sénégal
Au Soudan du sud, l’agriculture de subsistance reste une activité largement pratiquée par plusieurs familles. Selon Alvaro Lario, directeur du FIDA, avec seulement 4 % des terres agricoles cultivées et 80 % des jeunes vivant dans les zones rurales, il existe une énorme opportunité de croissance et de développement de l’agriculture et du secteur alimentaire en général.
