Au Soudan, la transition à nouveau visée par une tentative de coup d’État. Ce nouveau putsch, déjoué par les forces de sécurité, a été attribué à des partisans de l’ancien président Omar el-Béchir. Cependant, les sources militaires indiquent que la situation est sous contrôle, avec le renforcement du dispositif sécuritaire.
Des officiers islamistes de l’armée soudanaise ont tenté de prendre le pouvoir à Khartoum le matin du 21 septembre 2021, mais leur tentative a été déjouée par les forces de sécurité. Le coup d’État, qui serait orchestré par des militaires de l’ancien président Omar el-Béchir, visait à contrôler le commandement général de l’armée soudanaise, les bâtiments officiels des médias d’Etat et les ponts reliant les trois parties de la capitale Khartoum.
Avec cette nouvelle tentative de putsch, la transition du Soudan est à nouveau fragilisée, dans un contexte marqué par des difficultés socio-économiques. En mars 2020, le Premier ministre Abdalla Hamdok avait déjà échappé à une tentative d’assassinat à la bombe. 21 militaires ont été arrêtés et les autorités ont fermé le principal pont sur le Nil reliant Khartoum à Omdurman. Des militants de paix ont lancé une campagne contre le Conseil souverain de transition, alors que l’organe rejetait les appels à purger l’armée des officiers islamistes, qui avaient tenté de s’emparer du pouvoir en juillet 2019.
Malgré la reprise du contrôle des villes par l’armée nationale, le Premier ministre Abdalla Hamdok indique la nécessité de réformer l’appareil sécuritaire, afin de protéger la transition. Pour l’heure, les autorités militaires travaillent pour renforcer les mesures sécuritaires.