D’après l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, les importations céréalières du Tchad ont augmenté de 8 % pour s’établir à 236 000 tonnes en 2024. Alors que la production locale est attendue en baisse sur fond de conditions météorologiques défavorables, le gouvernement a décidé d’exonérer des droits et taxes l’importation de certaines denrées alimentaires jusqu’au 31 décembre 2025 en vue de satisfaire la demande locale.
Pour stimuler les importations, réduire le coût de l’acquisition des céréales et en améliorer l’accès sur le marché intérieur, alors que la production locale est attendue en baisse sur fond de conditions météorologiques défavorables, le gouvernement tchadien a décidé d’exonérer des droits et taxes l’importation de certaines denrées alimentaires jusqu’au 31 décembre 2025. L’arrêté y relatif a été signé le mercredi 5 février par le ministère des Finances, du Budget, de l’Économie et du Plan. Il est immédiatement entré en vigueur.
Jean Marie Biada, Economiste – Cameroun
Au Tchad, les céréales constituent la base de l’alimentation et un axe stratégique pour la sécurité alimentaire. La production céréalière définitive de la campagne agricole 2023/2024 était estimée à 2 643 417 tonnes, soit une baisse de 5,5 % par rapport à 2022 et de 7,2 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années.
Marie Biada, Economiste – Cameroun
Au titre de cette exonération pour satisfaire la demande locale, les céréales ciblées sont le blé, maïs, sorgho, millet, riz, les farines de céréales et la semoule. Rappelons que les épisodes d’inondations survenus au Tchad durant le second semestre de l’année 2024 ont ravagé 432 000 hectares de terres agricoles cultivées et entraîné la disparition de 72 000 têtes de bétail, selon les résultats de l’analyse du Cadre harmonisé de décembre 2024.