Le film « Lingui, les liens sacrés » du réalisateur tchadien Mahamat-Saleh Haroun appelle les femmes à s’unir pour vaincre leurs maux. Projetée au « ciné Burkina » de Ouagadougou, cette fiction dramatique et sociale de 87 minutes est en lice pour l’Étalons d’or de Yennenga de cette 27ème édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco).
À Ouagadougou, l’heure est à la célébration du cinéma africain. Le Burkina Faso qui accueille le 27ème Fespaco prévu du 16 au 23 octobre 2021, offre un espace aux diversités culturelles du continent africain et de sa diaspora. Plusieurs sélections filmiques sont au rendez-vous, reflétant des faits sociaux, religieux et spirituels propres à l’Afrique. 17 films sont en lice pour l’Étalon d’or du Yennenga, dont Lingui ou les liens sacrés de Mahamat Saleh Haroun, réalisateur tchadien, qui pointe du doigt les tabous d’une société patriarcale qui écrase les femmes.
En tant que mère célibataire, Amina a été expulsée par sa famille et par la société. Lorsque sa fille de 15 ans est violée puis tombe enceinte, elle fait face à un sort encore plus difficile qu’Amina. Après tout, il n’y a pas de justice à attendre et l’avortement étant fortement sanctionné au Tchad islamique, les deux femmes n’ont d’autres choix que de s’aider elles-mêmes.
Le film est présenté en compétition à Cannes 2021. Les festivaliers ont eu droit à 87 minutes de drame et de fiction, retraçant l’avortement et l’excision mis en scène par des femmes unies pour survivre dans une société ultra-conservatrice.