Au Tchad, la question des désengagés de Boko Haram était au cœur d’une conférence le 7 décembre au Centre d’études pour le développement et la prévention de l’extrémisme (CEDPE) à N’djamena. Depuis la mort d’Abubakar Shekau, les insurgés semblent perdre du terrain au Tchad. Conséquences, des centaines d’ex-combattants retournent à la maison, d’où la question de leur accompagnement.
Dans la zone du Lac Tchad, quatre mois sont passés, sans que ne soit enregistrée une attaque de Boko Haram. Un fait devenu rare pour être souligné. Selon les spécialistes de l’extrémisme violent, les insurgés ont perdu du terrain, et reviennent clandestinement sans se présenter aux autorités, qui ont mis sur pied le Centre d’études pour le développement et la prévention de l’extrémisme (CEDPE).
Le retour des ex-combattants dans leur village crée la psychose au sein des communautés. Vu le danger que cela représente, les autorités tablent sur leur accompagnement à travers le CEDPE, en procédant tout d’abord à l’audition. Le but est de déterminer ceux qui ont commis des crimes et qui doivent être poursuivis en justice et ceux, enrôlés de force, qui peuvent rentrer chez eux.
En 2019, le Centre de prévention de l’extrémisme avait évalué à près de 2600 le nombre de jeunes désengagés de Boko Haram. À travers une conférence organisée, le 7 décembre au Centre d’études pour le développement et la prévention de l’extrémisme à Ndjamena, les autorités comptent faire davantage.