Confronté à une sécheresse et à une baisse des réserves en eau des barrages, le gouvernement tunisien a décidé d’augmenter le prix de l’eau potable jusqu’à 16%. Cette hausse des prix de l’eau potable concerne tous les types d’abonnements hormis les abonnements touristiques et des groupements de développement dans le secteur de l’agriculture et de la pêche.
Le stock actuel d’eau dans les barrages tunisiens représente 35,1% de leur capacité, selon le ministère tunisien de l’Agriculture. Ainsi, les réserves des barrages se situent à 813 millions de mètres cubes au 28 février 2024. C’est dans ce cadre que le gouvernement a décidé, vendredi 1er mars 2024, d’augmenter le prix de l’eau potable jusqu’à 16%. Cela vise à préserver les faibles réserves des barrages de la Tunisie, frappée par la sécheresse depuis plusieurs années.
Cette sécheresse hydrique est ces cinq dernières années du fait du manque de pluviométrie. Il faudrait que le gouvernement tunisien s’attelle. La population ne devrait pas être pénalisée parce qu’il y a de l’eau pour essayer d’augmenter les prix. 16 % c’est beaucoup pour la population tunisienne, qui vit dans la précarité depuis plus d’une décennie. Donc tout ça combiné devrait faire de sorte à ce que le gouvernement tunisien s’attèle à régler les problèmes les plus urgents qui sont là et qui sont criards.
Hamidine Moctar KANE , Docteur en Économie et en Intelligence économique
Afin de faire face à la sécheresse persistante et à la baisse des réserves en eau des barrages, les autorités tunisiennes ont lancé des usines de dessalement d’eau pour tenter de pallier le problème. En outre, en mars 2023, les autorités tunisiennes avaient annoncé des restrictions dans l’approvisionnement et l’utilisation de l’eau pour l’agriculture et les particuliers dans le pays.
À créer des usines de dessalement pour aider la population et pour aider l’agriculture. L’agriculture devrait immanquablement faire du goutte-à-goutte alors que tel n’est pas encore le cas dans l’ensemble de l’agriculture tunisienne qui utilise beaucoup d’eau pour produire de la production agricole pour subvenir aux besoins justement de la population , et exporter certains produits.
Hamidine Moctar KANE , Docteur en Économie et en Intelligence économique
Selon l’Institut des ressources mondiales, la Tunisie qui dispose annuellement d’environ 4250 millions de m3 de ressources exploitables, l’équivalent de 420 m3 par habitant et par an tout usage confondu, se trouve sous le seuil du stress hydrique, fixé à 500 m3 par habitant et par an.
