Frappé par 20 ans de sanctions économiques internationales, le Zimbabwe a du mal à se relever de l’ère Mugabe. Cependant, depuis l’arrivée de Emmerson Mnangagwa à la tête du pays en 2017, plusieurs sanctions ont été levées et le gouvernement s’attend à une croissance économique de 3.1 % en 2022.
Dans ce monde global, aucune nation n’est, ne peut ou ne doit être une île s’exclamait en 2018 Emmerson Mnangagwa, lors de son investiture à la tête du Zimbabwe. Durant son quinquennat, le chef d’État a axé son action sur l’amélioration de l’économie au Zimbabwe qui a connu un rebond à 5,1% en 2021 et est désormais attendue à 3,1% pour 2022. Cependant, sous le coup des sanctions internationales depuis vingt ans, le pays peine à relever les défis économiques actuels.
Pour le Zimbabwe en particulier, nous avons actuellement des projets hydroélectriques qui sont en fait moins chers dans le but de développer les industries; Nous devons nous assurer d’atteindre les endroits les plus reculés de notre pays au bénéfice de la population. Donc nous avons besoin de nous assurer que la population n’est pas laissée pour compte pendant que nous nous efforçons de moderniser le pays à rattraper les pays développés.
Emmerson Mnangagwa, Président de la République Zimbabwe
Si certaines sanctions ont depuis été levées, d’autres subsistent et fragilisent encore les perspectives de développement national dans un pays où le taux de pauvreté est estimé à 70,5 % en 2019 selon la Banque mondiale. Le Fonds Monétaire Internationale(FMI) s’abstient toujours de soutenir le Zimbabwe en raison d’une dette extérieure évaluée à 12,7 milliards de dollars en 2020.
En tant que région, nous restons convaincus que les sanctions imposées au Zimbabwe, qu’elles soient ciblées ou restrictives, constituent une contrainte et une entrave fondamentales aux perspectives de redressement économique, de sécurité humaine et de croissance durable du pays.
Emmerson Mnangagwa, Président de la République Zimbabwe
En 2022,le Zimbabwe a enregistré des progrès salués par la Banque mondiale et le Fmi grâce à l’augmentation de la production agricole, à la bonne santé du secteur minier, à la stabilisation des prix. Aujourd’hui, plusieurs voix s’élèvent pour réclamer la fin des sanctions internationales afin que le Zimbabwe puisse retrouver une stabilité économique.