Derrière ces chants ,pas de danse et ces sourires , un message fort : « Zéro excision en 2025. » Une mobilisation qui prend la forme d’un train: le train Ategban, symbole du chemin à parcourir pour mettre fin à cette pratique.
Initié par Naky Sy Savané, figure emblématique du cinéma africain, ce mouvement rassemble depuis le 8 mars 2024 plusieurs militantes venues de différents pays, y compris ceux où l’excision est encore pratiquée. L’objectif : lutter, sensibiliser et faire évoluer les mentalités. Une mobilisation qui a déjà porté ses fruits notamment en Gambie avec le retrait d’un projet de loi menaçant de légaliser l’excision.
Il y a des personnes si tu leur poses la question aujourd’hui , dans certains pays , ils vont te dire , non , il y a pas d’excision ici. Parce que tant que tu n’es pas directement concerné tu n’es pas au courant. Donc il y a un travail à faire , pour que les victimes parlent et puis surtout, il faut éduquer et montrer les conséquences de ces pratiques sur les femmes.
Coumba Touré / Co-Fondatrice du train “ Ategban” / Sénégal – Mali
À Paris depuis le 6 février , une délégation de militantes africaines a pris le train Ategban depuis la Gare de Lyon, direction Marseille. Une marche festive pour renforcer les échanges entre militantes africaines et associations locales.
Nos attentes par rapport à cet événement , c’est de pouvoir fédérer . Fédérer au maximum avec l’ensemble des associations en France . De pouvoir avoir un maximum de visibilité et même de lisibilité sur l’excision, contre l’excision . Et montrer que ensemble on va beaucoup plus loin et on sera mieux aussi , entendu qu’individuellement chacune de notre côté.
Alissata Ndiaye / Directrice régionale du “Gams – Île de France” / Sénégal-Mauritanie
Depuis 2008, le 6 février marque la journée mondiale de lutte contre l’excision, mais des menaces subsistent. Avec le train Ategban, Naky Sy Savané veut passer le flambeau à la nouvelle génération car pour elle rester mobilisé, c’est empêcher tout retour en arrière. Une marche festive pour renforcer les échanges entre militantes africaines et associations locales.