A Genève, 14 octobre 2024, La 75ᵉ session du Comité exécutif du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés s’est ouverte au Palais des Nations. Le Burkina Faso, représenté par son ministre des Affaires étrangères, Karamoko Jean Marie Traoré, a affirmé son engagement dans la lutte contre l’apatridie, tout en mettant en lumière les avancées significatives réalisées dans la reconquête des territoires. Malgré ces progrès, la situation demeure précaire, notamment pour les populations touchées par les conflits. À cette occasion, une nouvelle campagne mondiale a été lancée pour lutter contre l’apatridie.
La 75ᵉ session du Comité exécutif du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés s’est ouverte le 14 octobre 2024 à Genève. Le Burkina Faso, représenté par son ministre des Affaires étrangères, Karamoko Jean Marie Traoré, a réitéré l’engagement de son pays dans la lutte contre l’apatridie, tout en soulignant les défis persistants. Le chef de la diplomatie burkinabè a également souligné les avancées dans la reconquête des territoires, qui ont permis le retour de près de 905 000 personnes déplacées.
“Mon pays, le Burkina Faso, a pris une part active à tous les forums internationaux pour marquer son attachement à un monde sans apatrides. C’est dans ce sens qu’il a procédé à l’élaboration d’un plan d’action national 2017 – 2024 de lutte contre l’apatridie et bâtie sur neuf actions majeures financées avec l’accompagnement du HCR.”
KARAMOKO JEAN MARIE TRAORÉ, Ministre des Affaires étrangères – Burkina Faso
Dans le cadre de la lutte contre l’apatridie, le pays d’Afrique de l’Ouest a entrepris plusieurs actions, notamment la campagne J’Existe et la reconquête du territoire. Selon le ministre Karamoko Jean Marie Traoré, jusqu’au 31 août 2024, près de 905 000 personnes sont retournées dans 639 localités burkinabè. La réouverture de 1382 structures éducatives a également permis à 268 643 élèves et 9 368 enseignants de reprendre les cours dans ces localités reconquises et sécurisées. Le Burkina Faso s’engage à poursuivre ses efforts avec un nouveau plan d’action, soutenu par la communauté internationale pour la lutte contre l’apatridie, visant à obtenir des résultats concrets.
“Mon pays est dans la dynamique d’un nouveau plan d’action national de lutte contre ce phénomène et il y a notamment l’adoption du nouveau Code des personnes et de la famille déjà sur la table du Parlement, l’adoption de la loi révisée sur le statut des refugiés pour parer aux insuffisances du cadre juridique, l’adoption d’une solution digitale des déclarations systématiques de naissance et de délivrance des actes d’état civil et j’en passe.”
KARAMOKO JEAN MARIE TRAORÉ, Ministre des Affaires étrangères – Burkina Faso
Malgré ces succès, la lutte contre l’apatridie reste un défi, particulièrement pour les personnes déplacées par les conflits. A noter que la 75e session du Comité exécutif du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés a vu naître une nouvelle campagne dénommée Alliance mondiale pour la lutte contre l’apatridie, avec l’espoir qu’elle puisse permettre d’éradiquer ce phénomène dans le monde.