L’Afrique intensifie ses efforts pour intégrer l’intelligence artificielle dans son développement économique et technologique. Avec un potentiel estimé à 1 200 milliards de dollars d’ici 2030, l’IA attire de plus en plus d’investissements. En Côte d’Ivoire, le Salon international de l’intelligence artificielle, de la défense et de l’espace (SIADE) illustre cette dynamique en réunissant experts et décideurs autour des enjeux stratégiques de l’IA. Cependant, des défis tels que l’accès limité à Internet et le manque de formations spécialisées restent à surmonter pour assurer une transformation numérique inclusive.
L’Afrique explore de plus en plus le potentiel de l’intelligence artificielle pour son développement. Selon une étude de PricewaterhouseCoopers, l’IA pourrait ajouter 1 200 milliards de dollars à l’économie africaine d’ici 2030. Le Nigeria et le Kenya se positionnant comme des hubs technologiques, attirent des investissements croissants. Cependant, le continent doit relever plusieurs défis, notamment en matière d’infrastructures numériques et de formation des talents.
L’intelligence artificielle et le spatial sont aujourd’hui le moteur de la transformation économique et sécuritaire mondiale. Leur impact dépasse les frontières de l’industrie. Ils redéfinissent la gouvernance, la défense nationale, l’agriculture, la santé et même la culture.
YAYA SYLLA, Directeur général de SaH
En Côte d’Ivoire, la première édition du Salon international de l’intelligence artificielle, de la défense et de l’espace (SIADE) marque un tournant stratégique. Ouvert le 2O février 2025 à Abidjan, l’événement a réunit experts, décideurs et entrepreneurs pour explorer les usages de l’IA dans les domaines de la défense et de l’aérospatial. L’initiative selon les organisateurs, vise à accélérer l’intégration de ces technologies sur le continent et à renforcer la souveraineté numérique africaine à travers des collaborations internationales.
Ce salon est donc un espace de dialogue et de collaboration entre les experts, les décideurs, les innovateurs, les étudiants venus d’Afrique et du monde entier. Et c’est pourquoi nous devons saisir cette opportunité pour favoriser des partenariats public privé, pour dynamiser notre écosystème technologique, explorer de nouvelles collaborations internationales ou renforcer nos capacités spatiales et numériques.
Ibrahim Kalil Konaté, Représentant du ministre d’Etat, ministre de la Défense
L’essor de l’IA en Afrique nécessite toutefois une approche structurée pour garantir un développement inclusif. Avec seulement 22% des Africains ayant un accès stable à Internet, selon la Banque mondiale, des efforts sont indispensables pour améliorer l’accès aux technologies. La formation des jeunes aux métiers du numérique devient une priorité pour plusieurs gouvernements, tandis que des instituts spécialisés émergent en Afrique du Sud et en Égypte, illustrant l’engagement du continent dans cette révolution technologique.