Au Niger, la principale recommandation issue des travaux des assises nationales est de fixer la durée de la transition à un minimum de cinq ans, cette durée étant renouvelable. La dissolution des partis politiques existants ainsi que l’élaboration d’une nouvelle charte des partis politiques figurent également parmi les conclusions des assises.
La durée de la transition est de cinq ans renouvelable, en fonction de l’évolution de la situation politique et sécuritaire du Niger. C’est ce que stipule la déclaration finale des recommandations des assises nationales pour la refondation de l’Etat au Niger, jeudi 20 février 2025. Par ailleurs, les recommandations des assises nationales du Niger prévoient la dissolution des 172 partis politiques existant dans le pays, dans le but de réorganiser le paysage politique national.
Les participants ont dans leur écrasement de majorité recommandé une durée minimale de cinq ans, renouvelable pouvant évoluer en fonction de la situation politique, sécuritaire de notre pays, du cahier de charge, de la refondation et de l’agenda de la confédération des États du Sahel.
Mamoudou Harouna Djingarey, Président de la Commission nationale des assises – Niger
Du 15 au 19 février 2025, les assises nationales du Niger ont abordé l’ensemble des enjeux d’intérêt national, notamment l’exploitation des ressources naturelles, la cohésion sociale, les défis sécuritaires, la gouvernance, la santé publique et les relations internationales, tout en élaborant la charte pour la phase de transition. Ces assises ont réuni 716 délégués représentant diverses composantes nationales, bien que d’autres entités, notamment les partis politiques n’aient pas pris part à l’événement.
Je m’engage solennellement à concrétiser cet espoir pour le bonheur du peuple, nigérien en prenant toutes les mesures. Vous avez donc joué votre partition, je jouerai la mienne sans aucune faiblesse.
Abdourahamane Tiani, Président de la République – Niger
Depuis la prise de pouvoir du 26 juillet 2023, le Niger est dirigé par le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), qui défend la souveraineté du pays. Ce gouvernement avait cependant proposé un calendrier de trois ans pour la transition vers un régime civil au Niger.