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Gabon – Référendum constitutionnel : le CTRI s’engage à rétablir la souveraineté du pays

Gabon - Référendum constitutionnel : le CTRI s'engage à rétablir la souveraineté du pays

L’élaboration d’une nouvelle Constitution au Gabon reflète l’engagement du gouvernement de transition pour un retour à l’ordre dans le pays. L’adoption de la loi fondamentale, prévue à l’issue du référendum du 16 novembre 2024, représente une étape cruciale dans l’instauration d’un régime civil après le coup d’État du 30 août 2023. Ce chantier ouvrira la voie à des élections démocratiques en août 2025 devant mettre fin à la période de transition.

L’adoption d’une nouvelle Constitution, prévue à l’issue du référendum du 16 novembre 2024 au Gabon, est une étape cruciale dans l’application des recommandations du dialogue national inclusif et l’instauration d’un régime civil après le coup d’État du 30 août 2023. Engagement majeur du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), au pouvoir, visant à rétablir la souveraineté du pays, ce chantier ouvrira la voie à des élections démocratiques en 2025 devant mettre fin à la période de transition.

“La nouvelle Constitution gabonaise a d’abord le mérite d’exister. Mais les enjeux c’est d’abord la rupture. La rupture par rapport au bloc de constitutionnalité que le Gabon a connu depuis les indépendances jusqu’au coup d’État qui a amené le général Clotaire Oligui Nguema au pouvoir. Ensuite l’autre enjeu c’est la légalisation du pouvoir du président Clotaire qui a la possibilité de se représenter.”

Kerwin MAYIZO, Analyste politiqueRD Congo

L’élaboration d’un nouveau texte constitutionnel au Gabon reflète l’engagement du gouvernement de transition pour un retour à l’ordre dans le pays. La nouvelle loi fondamentale permettra de redéfinir les bases politiques du pays, priorité de l’agenda du CTRI. Si le texte est voté, le Gabon passera notamment à un système sans Premier ministre, avec un mandat présidentiel de 7 ans, renouvelable une fois. Le document propose également la séparation des pouvoirs, afin de consolider la démocratie dans le pays et une interdiction de la succession familiale à la présidence.

“Le petit bémol par rapport à cette Constitution c’est que le pouvoir étant concentré entre les mains du président, la classe politique risque d’avoir l’impression de vivre une espèce d’exclusion parce que le nombre de ceux qui peuvent accéder à certains postes sera réduit et l’allongement de la durée du mandat peut constituer un problème pour les ambitions de certains.” 

Kerwin MAYIZO, Analyste politiqueRD Congo

La charte de la transition autorise le président Brice Oligui Nguema à se présenter lors de l’élection présidentielle prévue en août 2025. Selon certains opposants, la nouvelle Constitution concentre l’essentiel des pouvoirs entre les mains du président, ce qui laisse planer des doutes quant à l’avenir politique du pays. 

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