Alors que le Ghana dépend à plus de 80% des importations pour satisfaire ses besoins en poulets, le nouveau gouvernement souhaite redynamiser ce secteur et moins dépendre des importations. Selon des sources gouvernementales, des études sont en cours pour optimiser ce secteur en réduisant les coûts élevés des aliments qui pèsent lourdement sur les producteurs de poulets.
Si la hausse de la production traduit la résilience de l’activité avicole, elle reste encore insuffisante pour permettre de répondre à la consommation nationale. C’est dans ce contexte que le nouveau gouvernement veut relancer la filière avicole nationale. Selon des données officielles, le pays n’a produit que 60 000 tonnes de viande de poulet, soit seulement 18 % de la consommation totale en 2023.
“En 2022, la consommation totale de volail du Ghana était estimée à 324000 tonnes metric. Au delà de cela, seulement 15000 tonnes constituant 4.6 pourcentage était produit au Ghana”
Eric Opoku, Ministre de l’Alimentation et de l’Agriculture – Ghana
Au Ghana, la viande de volaille est l’une des principales sources de protéines animales avec le poisson. Avec la baisse de 35 % des rendements du maïs, selon les estimations du Conseil ghanéen des céréales (GCC), les tarifs de la céréale ont grimpé mettant sous pression les fabricants d’aliments et compliquant la production de volaile. Selon les données du Département américain de l’agriculture (USDA), le sac de 50 kg de maïs a vu son tarif quintupler depuis 2019, passant à 227 cedis en 2023 alors que les tarifs pour les mêmes quantités de provendes démarrage, finition et de tourteau de soja ont plus que triplé sur la même période.
“Nous avons conçu un programme visant à appeler les éleveurs de volailles sur la table de discussion afin que nous puissions travailler avec les associations de producteurs de volailles et les fournir des ressources financières pour qu’il puisse agrandir le business”
Eric Opoku, Ministre de l’Alimentation et de l’Agriculture – Ghana
Selon des statistiques gouvernementales, le pays dépend pour plus de 80 % des importations pour satisfaire ses besoins en poulet. Le pays représente en effet le second plus important consommateur de viande de poulet de la sous région d’Afrique de l’Ouest derrière le Nigeria avec plus de 300 000 tonnes selon les données de l’USDA.
