En Guinée la lutte contre la corruption préoccupe la société civile qui lance des alertes à travers des dénonciations portées auprès de la cour de répression des infractions économiques et financières du pays. Ces dénonciations concernent certains hauts commis de l’État notamment des anciens ministres du gouvernement de transition dissous en février dernier par le Général Mamadi Doumbouya. C’est à l’initiative du coordinateur d’une plate-forme de la société civile guinéenne pour faire la lumière sur les cas de corruption impliquant ces anciens responsables du pays.
La lutte contre la corruption en Guinée, un combat porté par des acteurs de la société civile du pays. Le 20 mars 2024 le parquet de la Cour de répression des infractions économiques et financières, a été saisi d’une lettre de dénonciation sur des cas présumés de corruption contre des ministres du gouvernement de la transition dissous le 19 février 2024. Parmi eux l’ancien premier ministre Bernard Goumou, et Ousmane Gaoual Diallo, actuel ministre des Transports et porte-parole du gouvernement.
« Depuis l’année dernière jusqu’à date, il y a eu assez de malversations financières et très peu sont touchées par la CRIEF. En tant que citoyen j’ai usé de ce droit pour engager des actions auprès de la justice pour espérer qu’elle fera son travail et que les coupable seront punis conformément à la loi et condamnés »
lseny Farinta Camara, Coordinateur Programme PCUD – Guinée
Dans un courrier daté du 21 mars 2024, le procureur de la Cour de répression des infractions économiques et financières a notifié avoir confié à l’Agence nationale de lutte contre la corruption, le soin de mener les enquêtes requises pour établir les responsabilités des mis en cause. Selon les juristes, la démarche de la juridiction trouve sa base légale dans l’article 47 du code de procédure pénale guinéen.
« Quand vous prenez le code de procédure pénale en son article 47 alinéa 1, il est dit clairement dit que le procureur reçoit les plaintes, les dénonciations qui sont portées à son niveau. Il faut comprendre que la dénonciation ne vaut pas culpabilité”
angaly Fofana, Juriste – Guinée
Au sein de l’opinion publique, les observateurs estiment que la démarche de la société civile est une sorte d’alerte lancée, pour permettre désormais à chaque citoyen guinéen de dénoncer les différentes formes de corruptions ou de malversations financières au sein de l’appareil de l’Etat.