Le chef du Parlement Libyen, Aguila Saleh, vient de promulguer la loi pour la tenue de l’élection présidentielle dans le pays. Cette loi, qui précise le mécanisme d’élection, les conditions pour s’y présenter, entre autres. Selon les experts, cette loi devrait mettre un terme aux tensions politiques dans le pays.
C’est une décision qui représente une opportunité pour la paix et la stabilité en Libye, plongée dans le chaos depuis la chute du colonel Khadafi en 2011. Le 9 septembre 2021, le chef du parlement libyen, Aguila Saleh, a ratifié une loi permettant d’organiser le 24 décembre 2021, l’élection présidentielle dans le pays. La nouvelle loi précise les conditions pour s’y présenter, les prérogatives du prochain Chef de l’État et permet surtout aux Libyens de faire leur choix au suffrage populaire direct.
La loi stipule que les candidats à la présidentielle doivent être diplômés, ne pas avoir de passé judiciaire, disposer de 5 000 signatures et ne pas bénéficier d’une double nationalité, ni avoir une conjointe de nationalité étrangère. Les fonctionnaires candidats doivent démissionner trois mois avant le scrutin. Toutefois, ces conditions d’éligibilité suscitent de vives contestations. Il est reproché au chef du parlement de ne pas avoir soumis les textes à un vote parlementaire, et de vouloir ouvrir la voie au maréchal Khalifa Haftar pour se présenter.
Des élections législatives sont également prévues en Libye le 24 décembre 2021. Ces scrutins généraux ont été convenus dans le cadre d’une feuille de route politique, élaborée suite à la signature historique d’un cessez-le-feu entre les belligérants, en octobre 2020.