Au Tchad, les récoltes de cette année ne sont pas à la hauteur des attentes et les perspectives des cultures maraîchères encore moins, à cause de la faible pluviométrie. Une situation qui inquiète la population et fait craindre la famine en période de soudure dans la plupart des provinces du pays. Pour atténuer cette pénurie, les autorités ont exonéré l’importation des céréales et les producteurs aussi se sont lancés dans les cultures de contre-saison comme les tubercules et les maïs pour faire face à la soudure.
Au Tchad, les récoltes de la saison en cours ne sont pas bonnes à cause de la faible pluviométrie. Une situation qui fait craindre à la population le spectre de la famine en période de soudure. Certains producteurs se sont toutefois lancés dans la culture de contre saison pour ravitailler les marchés. C’est le cas de la ferme WADI-KOUNDI qui a commencé la production des tubercules et des oléagineux pour satisfaire les demandes locales.
“Nous ne pouvons pas attendre qu’il y ait de pénurie de denrées alimentaires sur nos marchés. Au niveau de la ferme Wadi-Koundi et SOGEC Tchad, nous avons pris l’initiative de produire des tubercules pour ravitailler les marchés conformément à la demande des plus hautes autorités. Nous espérons contribuer à la sécurité alimentaire de nos concitoyens.”
SALEH ABDERAMANE, Directeur de la Ferme Wadi Koundi – Tchad
Pour faire face à la pénurie des denrées alimentaires de premières nécessités, les autorités ont exonéré l’importation des céréales et de l’huile végétale pour une période d’un an. Une décision saluée par les opérateurs économiques et les consommateurs qui estiment que l’Etat doit aussi miser sur la production au niveau national au profit de l’autosuffisance alimentaire.
“Dans notre zone, le nombre de villages a augmenté mais les récoltes sont de moins en moins bonnes. Les rendements de nos petites exploitations ne suffisent plus pour notre alimentation jusqu’à la prochaine récolte. Nous sollicitons des autorités des grands investissements agricoles pour notre sécurité alimentaire.”
EBIDA TAHIR AHMAT – Producteur de céréale – Tchad
Pour rappel, la diminution des flux transfrontaliers des produits agro-alimentaires notamment du riz, des pâtes, de la farine de blé avec la Libye et le Nigeria à cause des menaces sécuritaires, a contribué à accélérer l’épuisement des stocks de céréales dans certaines régions.