L’expulsion de l’ambassadeur sud-africain Ebrahim Rasool par les États-Unis accentue les tensions entre Washington et Pretoria. Sanctionné après ses critiques des politiques américaines et du dépôt d’une plainte contre Israël, il a été accueilli en héros à son retour. Malgré les pressions, Rasool défend l’indépendance diplomatique de son pays tout en appelant à reconstruire les relations avec les États-Unis.
L’expulsion de l’ambassadeur sud-africain Ebrahim Rasool par les États-Unis marque une nouvelle escalade des tensions entre Washington et Pretoria. Cette décision intervient après ses critiques des politiques américaines et du dépôt par l’Afrique du Sud d’une plainte contre Israël devant la Cour internationale de justice. En réponse, Donald Trump a réduit l’aide financière à Pretoria, accusant son gouvernement de soutenir le Hamas et de mener des politiques anti-blancs.
Ebrahim Rasool, Ex-ambassadeur aux Etats-Unis – Afrique du Sud
À son retour en Afrique du Sud, le dimanche 23 mars 2025, Rasool a été accueilli en héros par des centaines de partisans à l’aéroport du Cap. Il a réaffirmé que son pays ne céderait pas aux pressions américaines, notamment concernant l’AGOA, et maintiendrait sa plainte contre Israël malgré les conséquences diplomatiques. Il a insisté sur le fait que l’Afrique du Sud devait préserver son indépendance dans le choix de ses partenaires internationaux.
Ebrahim Rasool, Ex-ambassadeur aux Etats-Unis – Afrique du Sud
Malgré ces tensions, Rasool a souligné l’importance de reconstruire les relations avec les États-Unis. Il a rappelé que les liens entre les deux nations dépassaient les relations avec la Maison Blanche et s’appuyaient également sur le Congrès et le peuple américain. Cette crise diplomatique illustre les défis auxquels l’Afrique du Sud est confrontée dans la défense de sa politique étrangère tout en préservant ses intérêts économiques.