Près de 303 millions de dollars ont été investis par le Fonds africain de développement pour un projet d’interconnexion électrique entre la Mauritanie et le Mali. Ledit projet permettra aux deux pays de combler le déficit énergétique auquel font face l’Afrique subsaharienne, surtout dans le monde rural.
Pour financer le projet d’interconnexion électrique entre la Mauritanie et le Mali, le Fonds africain de développement a approuvé, le 14 décembre, un financement de 302,9 millions USD, pour contribuer à la mise en œuvre de ce projet dans le cadre de l’initiative Desert to Power. A travers ce financement, le fonds africain de développement entend les aider à améliorer la situation et le développement de centrales solaires.
“L’interconnexion énergétique entre la Mauritanie et le Mali est un ambitieux, projet et programme pour le développement à soutenir. Le financement n’est qu’un début, le plus important c’est la vision, l’ambition et la volonté politique”
Hamidine Moctar KANE, Docteur en Économie et en Intelligence Economique – Mauritanie
L’objectif du projet est d’établir une interconnexion électrique haute tension sur 1 373 kilomètres, avec une capacité de transit de 600 mégawatts (MW) entre les deux pays ; construire une centrale solaire de 50 MW à Kiffa, en Mauritanie, raccordée à l’interconnexion, et raccorder au réseau électrique 100 000 nouveaux foyers dont 80 000 en Mauritanie et 20 000 au Mali.
“La Mauritanie est l’un des pays africains à plus fort potentiel énergétique et donc d’autres projets suivants pour le développement de la sous-région saharo-sahélienne et impacter globalement le continent. Donc ce sont des projets à soutenir, même si le financement de 302 millions n’est pas suffisant.”
Hamidine Moctar KANE, Docteur en Économie et en Intelligence Economique – Mauritanie
Le projet constitue en effet un maillon essentiel du réseau électrique de transport d’envergure régionale dit « dorsale trans-sahélienne » dont les études sont en cours depuis 2021. Il permettra de relier la Mauritanie au Tchad en passant par trois autres pays sans littoral que sont le Burkina Faso, le Niger et le Mali. La ligne 225 kilovolts permettra également l’intégration de nouvelles centrales d’énergie renouvelable au réseau interconnecté de la sous-région, lit-on dans le document officiel.