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Afrique : l’AES taxe les importations hors zone

La structuration de l’Alliance des Etats du Sahel, AES, prend un tournant décisif. Le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont décidé le 28 mars d’instaurer une taxe douanière de 0.5% sur les importations en provenance des pays tiers. Une mesure, à application immédiate, baptisée “prélèvement confédéral AES” pour assurer l’autonomie budgétaire de ladite organisation.

“C’est un prélèvement qui est basé sur les importations qui entrent dans la confédération des Etats du Sahel. Il est liquidé par les administrations douanières qui sont chargées de collecter chaque fois qu’il y a des importations qui entrent. Importations venant des pays tiers (…) Tous les prélèvements et toutes les importations qui viendraient doivent être soumises à un tarif de 0.5% qui sera prélevé sur toutes les importations et qui va venir abonder un fonds qu’on appelle le prélèvement communautaire AES.

ALHOUSSEINI SANOU, Ministre de l’Économie et des Finances – Mali

Ce nouveau mécanisme de financement survient 3 mois après la sortie officielle, en janvier 2025, du Mali, du Burkina Faso et du Niger de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, CEDEAO. Cette initiative a pour objectif d’assurer l’autofinancement de l’AES créé en septembre 2023.

Donc c’est un fonds qui est très important. Donc cette décision va s’appliquer dans les 3 pays en même temps. Et un compte va être ouvert dans chacun des pays pour recevoir donc les 0.5% appliqués à la valeur en douane des importations issues des pays tiers .
ALHOUSSEINI SANOU, Ministre de l’Économie et des Finances – Mali

Toutes les importations ne sont pas concernées par la taxe PC-AES. Des exemptions sont prévues pour les aides humanitaires, les biens diplomatiques ainsi que les marchandises en provenance des pays de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine, UEMOA, dont le Mali, le Niger et le Burkina Faso, sont membres. Il convient de rappeler que le Mali, le Burkina Faso et le Niger restent fortement dépendants des échanges avec l’UEMOA et la CEDEAO. 

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