Dans le cadre des transitions politiques en cours au Mali, au Burkina Faso et au Niger, les autorités des trois pays annonçait le 18 mars 2025 dans un communiqué conjoint leur retrait de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), soulignant le manque de soutien et d’accompagnement de l’Organisation dans la réalisation de leurs aspirations souveraines et démocratiques. Ce retrait des Etats de l’AES, ne sera effectif qu’après une période de six mois selon l’article 10 de la Charte de l’OIF. A noter que Le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont joué un rôle significatif dans le développement et le renforcement de l’organisation.
Le Mali, le Burkina Faso, le Niger indiquaient, dans un récent communiqué conjoint leur retrait de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Ce retrait selon les autorités de l’AES s’inscrit dans le cadre des transitions politiques en cours dans les trois États, soulignant le non accompagnement de l’OIF dans la réalisation de leurs aspirations souveraines et démocratiques. Dans une interview exclusive accordée à Africa24, la secrétaire générale de l’OIF, Louise Mushikiwabo déplore le retrait des Etats de l’AES de l’organisation.
“ Le retrait des trois pays de l’Alliance des Etats du Sahel est une décision qui ne m’a pas surprise personnellement, puisque il n’y a pas eu vraiment de relation d’échange depuis quelque temps, suite à la suspension de ces trois États des instances de la Francophonie. Mais elle m’a beaucoup attristée. Je la déplore” Je la regrette parce que, tout d’abord, évidemment, on aimerait rester avec tous les membres de la famille, puis ensuite parce que l’idée que l’OIF serait téléguidée, en tout cas pas sous ma direction. Mais aussi parce que les États, vous savez, quand ils viennent toquer à la porte d’une organisation internationale, il y a des chartes, il y a des règles, il y a des protocoles internationaux auxquels ces États souscrivent, qu’ils acceptent dans leur système étatique.”
LOUISE MUSHIKIWABO, Secrétaire générale de l’OIF – Rwanda
Ce retrait des Etats du Sahel de l’OIF vient accentuer la rupture avec les partenaires traditionnels francophones, qui selon les experts pourrait à la fois impliquer des conséquences pour ces Etats notamment dans le cadre de programmes en cours financées par l’OIF les domaines de l’éducation, des médias, de la formation professionnelle.
“Personnellement, je ne suis pas pour les sanctions, je ne suis pas pour les approches punitives, sauf dans le cas ou elles peuvent apporter un changement, sauf dans le cas où on a vraiment compris, sans automatisme, comme on voit un peu partout dans le système multilatéral, bien penser de manière à changer positivement, améliorer la situation.”
LOUISE MUSHIKIWABO, Secrétaire générale de l’OIF – Rwanda
Pour rappel, au cours des 55 années d’existence de la Francophonie, le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont largement contribué au développement et au renforcement de l’OIF. A noter que conformément à l’article 10 de la Charte de l’OIF, le retrait des Etats de l’AES ne sera effectif qu’après une période de six mois, laissant un délai pour gérer la transition.