Dans le cadre de la 1ère Conférence panafricaine de l’Union africaine sur l’éducation des filles et des femmes (AU-PANCOGEd1), qui se tient du 02 au 05 juillet 2024 à Addis-Abeba, en Éthiopie, l’Union africaine, en collaboration avec l’UNESCO et d’autres partenaires, s’engage à redoubler d’efforts et de financement pour promouvoir l’égalité des sexes dans le secteur de l’éducation. Selon l’UA, investir dans l’éducation des filles et des femmes est essentiel pour une société pacifique, juste, équitable et inclusive. La stratégie continentale d’éducation pour l’Afrique (CESA 16-25) va plus loin en faisant du principe d’équité, d’égalité et de sensibilité entre les sexes un point d’ancrage pour les systèmes d’éducation et de formation africains.
L’écart entre les hommes et les femmes en Afrique reste un défi de taille. Malgré les progrès réalisés au fil des ans, notamment dans la réalisation de l’éducation primaire universelle, un écart important entre les sexes persiste sur le continent africain, selon les experts. C’est dans cette optique que le Centre international pour l’éducation des filles et des femmes en Afrique de l’Union africaine (UA/CIEFFA) organise la 1ère Conférence panafricaine de l’Union africaine sur l’éducation des filles et des femmes (AU-PANCOGEd1) du 02 au 05 juillet 2024 à Addis-Abeba, en Éthiopie, en vue d’assurer un accès équitable à une éducation de qualité pour les filles et les femmes, en particulier dans les situations humanitaires.
« De nombreux gouvernements ont vraiment pris conscience de l’importance de l’inclusion et de la nécessité de ne laisser personne de côté. Je suis sûr que tout le monde a entendu parler du slogan « Ne laisser personne de côté ». Il s’agit simplement de donner à chacun une chance égale. Ne faites pas de discrimination parce que je suis une fille, parce que je ne suis pas un garçon, parce que je suis une femme ou parce que je suis un homme, mais donnez l’égalité des chances, mettez tout le monde sur un pied d’égalité et tout le monde participera à l’éducation de son choix ».
Martha Muhwezi, Directrice exécutive du Forum des femmes éducatrices (FAWE) Afrique – Kenya
« Promouvoir des politiques sensibles au genre dans l’éducation à travers la campagne #AEH pour assurer des systèmes éducatifs inclusifs et résilients pour les femmes et les filles » est l’un des points focaux pour les dirigeants africains afin de réduire l’écart entre les sexes dans l’éducation. Selon les statistiques de l’UNESCO, les femmes sont surreprésentées dans les sciences humaines, les sciences sociales et les soins, et ne représentent cependant que 35 % des diplômés de l’enseignement supérieur en sciences, technologie, ingénierie et mathématiques (STEM). Selon les experts, les barrières sociales et les préjugés sexistes éloignent également les filles de ces domaines.
« Les STEM étaient considérés comme un domaine réservé aux hommes, ce qui expliquait la rareté des femmes dans ce secteur, mais au fil des ans, on a pris conscience de l’importance de l’égalité des chances entre les hommes et les femmes. Le fait que les hommes fassent partie des STEM ne signifie en aucun cas qu’ils sont meilleurs que les femmes, mais simplement que l’accent a été mis sur les hommes qui faisaient partie des STEM et que les filles et les femmes ont été fortement découragées de rejoindre les STEM”.
Martha Muhwezi, Directrice exécutive du Forum des femmes éducatrices (FAWE) Afrique – Kenya
L’égalité des sexes et l’autonomisation des filles, des femmes, des jeunes, des hommes et des garçons sont au cœur de l’Agenda 2063 de l’Union africaine. L’institution a mis en place une Stratégie continentale pour l’éducation en Afrique (CESA) qui fait l’objet d’un suivi. À cette fin, la Commission de l’Union africaine (CUA) lance un appel urgent à tous les États membres de l’UA et aux partenaires travaillant dans le domaine du développement de l’éducation pour qu’ils utilisent la Stratégie pour l’égalité entre les hommes et les femmes pour la CESA 16-25 dans la mise en œuvre de leurs programmes.