Les autorités de la transition au Burkina multiplient les initiatives pour résorber le chômage qui touche 7,1% de la population jeune du pays. La dernière en date, c’est le lancement de l’initiative « Bureaux de Compétences et Accompagnement (BCA) ». Ce dispositif d’information et d’orientation des étudiants en matière d’opportunités d’insertion professionnelle ou d’emploi ambitionne de combler le gap qui existe entre la formation et les exigences du marché de l’emploi.
Au Burkina Faso, le chômage des jeunes est l’une des préoccupations des autorités. Dans ce pays de 20 millions d’habitants, le taux de chômage en milieu jeune est estimé à 7,1%, selon le dernier recensement national. Face à cette situation, les autorités de la transition ont procédé le 27 mai 2023 au lancement de l’initiative bureaux « Bilan de compétences et accompagnement ». Ce programme gouvernemental ambitionne d’informer les étudiants sur les opportunités, les caractéristiques et les exigences du marché du travail, les accompagner dans la définition de leurs projets professionnels ou d’emploi, mais aussi dans la construction de leur devenir professionnel.
Malgré ce programme d’accompagnement mis sur pied par le gouvernement, l’insertion des jeunes diplômés en particulier sur le marché de l’emploi demeure préoccupante. En 2021, l’effectif des étudiants au Burkina Faso s’élevait à plus de 190 mille et selon l’Agence Nationale Pour l’Emploi, seule une infime partie d’entre eux est intégrée dans le circuit formel de l’emploi. Ce décalage dans les chiffres s’explique selon certains par l’inadéquation entre la formation et les exigences d’un marché du travail en pleine mutation. Pour pallier le problème, l’Etat envisage une réforme de la formation universitaire pour une transmission des savoirs opérationnels orientés vers l’exercice des métiers à travers l’initiative « Bureaux de Compétences et Accompagnement (BCA).
La première phase du déploiement des bureaux « Bilan de Compétences et Accompagnement», concerne les quatorze (14) universités publiques. Elle connaîtra une extension progressive aux institutions d’enseignement supérieur et de recherche publiques et privées d’ici 2025.