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Reportage – Cameroun : 2500 tonnes de céréales produites par les femmes dans l’Adamaoua

Les femmes rurales représentent plus du quart de la population mondiale. Au Cameroun, les femmes représentent 50,6% de la population et 52% d’entre elles résident en zones rurales d’après le 3è Recensement général de la Population et de l’Habitat de 2005.  Ces femmes se battent tant bien que mal à relever les défis qui se présentent à elles au quotidien ; dans la région de l’Adamaoua et plus précisément dans le département de la Vina, des femmes regroupées en sociétés coopératives s’investissent dans le secteur agricole. Chaque année, c’est plus de 2 500 tonnes de céréales qui sont produites par ces femmes.

Au Cameroun, pays qui dispose de cinq zones agro écologiques favorables à l’expansion des cultures vivrières et traditionnelles, les femmes rurales participent à l’économie nationale avec les activités menées dans les exploitations familiales. Le travail de la terre représente jusqu’à 30% du PIB national et 70% des emplois au sein de la population active, selon les données des Communes et villes unies du Cameroun.

Dans la région de l’Adamaoua au nord du Cameroun, des femmes regroupées dans une coopérative se distinguent par leur implication dans la réduction de la pauvreté, le chômage et leur autonomie financière. Spécialisées dans la production des semences.

Dans l’arrondissement de Ngan-ha plus précisément dans  la localité de Ngangassaou, située à 45 km de Ngaoundéré capitale régionale de l’Adamaoua, c’est plus de 700 hectares de cultures qui sont exploités. maïs, haricot, arachide, soja et bien d’autres sont produits, transformés et commercialisés par ces femmes.

Au départ de cette activité en 2005, elles étaient huit femmes avec seulement 1 ha de parcelle ; aujourd’hui, 19 ans après, la coopérative compte  plus de 150 membres dont 90 femmes, 30 jeunes filles et 25 hommes. 

“C’est une activité axée vraiment sur l’entrepreneuriat vu que toutes les orientations et conseils même du gouvernement sont axés sur cette lancée là. Que les jeunes soient… bref, tout Camerounais aspirant à s’épanouir doit viser l’entrepreneuriat que d’attendre les concours et autres.”

YOUSSOUFA DAOUADA, Membre de la coopérative SocomamgaCameroun

L’âge varie entre 20 et 60 ans, tous issus des milieux défavorisés. Les retombées issues de ces productions servent à aider les personnes nécessiteuses comme les enfants sans acte de naissance, les orphelins et les personnes du troisième âge.

“ça nous permet d’établir les actes de naissance aux enfants qui ne disposent pas d’actes, pas seulement les enfants de la coopérative mais également ceux du village qui ne disposent pas d’actes de naissance. Ça nous permet de prendre en charge certains orphelins de la localité et les personnes du troisième âge.”

Rose Nana, Présidente de la coopérative SocomamgaCameroun

 Au sein de cette coopérative, les femmes s’occupent de la production, la transformation et de la commercialisation des produits de leurs plantations. Une initiative qui porte ses fruits au fil des ans vu la situation actuelle des femmes.

J’ai commencé cela fait plus de trois ans que je suis dedans et quand je fais ce travail, je suis très fière, je trouve mon argent et je résous les besoins de mes enfants.”

BOGAIL ELISA, Membre de la coopérative SocomamgaCameroun

Des difficultés dans les productions, ces femmes en rencontrent. 

“La première difficulté c’est la perturbation climatique. Comme vous le voyez, sur 5 épis de maïs, 3 sont affectés par la perturbation prolongée des pluies et donc sur 5 épis, nous avons deux bons maïs; ça rend difficile la production. Si avec votre canal on peut trouver un expert – j’ai entendu parler du séchoir – ; si avec votre appui on peut trouver un expert pour nous installer un séchoir afin de pallier ce problème.”  

Mme Rose Nana, Présidente de la coopérative SocomamgaCameroun

Selon l’Institut national de la statistique du Cameroun, le taux de perte des récoltes agricoles est de 30% en raison du manque d’équipement de conditionnement, de stockage, de séchage ou de transformation. Le pourcentage de transformation est inférieur à 20%. En accompagnant ces productrices, leurs capacités pourraient s’améliorer et elles pourraient produire plus de vivres pour assurer la sécurité alimentaire des ménages.

« Cet appareil nous a été offerte par la Compagnie fermier la CFC ce sont eux qui nous ont préfinancé la culture avec l’engrais que nous devons rembourser en nature donc avec le mais l’appareil a été conçu vraiment à notre guise, parce que elle égraine sans toutefois casser les graines de maïs et elle est très rapide. »  

Mme Rose Nana, Présidente de la coopérative SocomamgaCameroun

Malgré les outils de production rudimentaire que ces femmes utilisent, elles parviennent tout de même à avoir des productions de qualité qui sont appréciées ici et ailleurs. 

« Si nous avions le matériel moderne, nous pouvons aller à 5000 ha étant donné que les terre sont là, nous ne louons pas, nous n’achetons pas les terres »

Mme Rose Nana, Présidente de la coopérative SocomamgaCameroun

Plus de 2500 tonnes de céréales sortent de ces plantations tous les ans grâce au financement et différents appui dont la coopérative bénéficie de l’Etat du Cameroun. Des produits qui sont exportés au sud du Cameroun et vers la sous-région.

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