La République du Congo déploie plusieurs initiatives pour diversifier son mix énergétique et augmenter la part des énergies renouvelables. Dans cette optique, le pays a mis en place des réformes fiscales et des stratégies pour améliorer sa résilience face aux défis climatiques.
Le Congo a entrepris plusieurs initiatives ces dernières années pour diversifier son mix énergétique et accroître la part des énergies renouvelables. Dans le cadre de ses ambitions écologiques, le pays a mis en place des réformes fiscales et des stratégies visant à renforcer sa résilience face aux enjeux climatiques. Avec une série de projets énergétiques à venir, le gouvernement est déterminé à transformer le paysage énergétique national, tout en affirmant sa volonté de promouvoir un avenir plus durable et vert.
“ L’une des plus importantes c’est d’avoir pris un décret en 2017, interdisant le torchage du gaz. Peu de pays ont fait ça. Mais ça n’a pas bien marché parce que nous n’avions pas de solution de valorisation de gaz suffisamment convaincante pour que les pétroliers s’engagent. En 2022, on a pris un décret qui a renforcé le premier avec des pénalités, avec des mesures coercitives.”
Bruno Jean Richard ITOUA, Ministre des Hydrocarbures – Congo
Le Congo poursuit sa diversification énergétique avec plusieurs projets d’énergies renouvelables, dont le projet Ingié 2021-2046 d’une capacité de 65 MW, dans la zone économique spéciale d’Ignié. En 2024, le groupe italien Eni a lancé une initiative pour fournir de l’électricité à 33 installations communautaires, 11 centres de santé et 22 puits d’eau potable via des panneaux solaires. Un projet de centrale solaire photovoltaïque de 100 MW est également en développement, soulignant l’engagement du pays en faveur des énergies propres.
“ Nous avons aussi choisi de booter le contenu local. On a fait une très grande conférence l’année dernière, et on en fera une autre en octobre qui sera une conférence africaine sur le contenu local. Et nous allons mettre en place une plate-forme de suivi du contenu local.”
Bruno Jean Richard ITOUA, Ministre des Hydrocarbures – Congo
Malgré un potentiel hydroélectrique évalué à 27 000 MW, le Congo demeure fortement dépendant des énergies fossiles, le gaz naturel représentant 72 % de sa production électrique en 2022, selon l’Agence internationale de l’énergie. Néanmoins, le pays ambitionne d’atteindre une capacité installée de 1500 MW d’ici 2030, en se concentrant sur l’exploitation de ses ressources en énergies renouvelables, dont une faible part est actuellement exploitée.