Pour renforcer le dialogue entre les pays en transition politique et les institutions de l’Union africaine, le Maroc, qui préside le conseil de paix et de sécurité de l’UA, a organisé le 18 mars des consultations informelles avec des pays en transition politique. Selon les autorités marocaines, ces consultations visent à renforcer le dialogue avec les États en transition politique, à les écouter et à explorer ensemble les meilleures voies pour favoriser la stabilité, la paix et leur retour à l’ordre constitutionnel. Le Burkina Faso, le Gabon, la Guinée, le Mali, le Niger et le Soudan ont ainsi participé à ces consultations.
D’après l’Ambassadeur Représentant permanent du Royaume du Maroc auprès de l’UA et la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) Mohamed Arrouchi, ce cadre informel “ offre l’opportunité d’aborder, en toute franchise et dans un esprit constructif, les défis et es attentes de ces pays frères en transition politique en tenant compte des réalités qui sont les leurs, leurs spécificités nationales et des dynamiques régionales dans lesquelles elles évoluent”. D’après le diplomate marocain, ces consultations se veulent une étape essentielle pour identifier des pistes de convergence et renforcer la coopération interafricaine pour une paix et une stabilité durables, ouvrant ainsi la voie à leur pleine réintégration a l’UA.
Depuis 2020, des coups d’Etat ont été menés dans plusieurs pays de l’Afrique de l’ouest; le Niger, le Burkina Faso, le Mali, la Guinée. En Afrique centrale, le Gabon a connu sa transition politique en 2023, tandis que le Soudan fait face à une transition politique depuis avril 2019, alors que les forces armées avaient écarté l’ex-président soudanais el-Béchir tout en promettant une transition démocratique afin de rétablir l’ordre.