L’implication politique des femmes en Afrique est un enjeu important. De surcroît, leur participation au processus politique est très inégale selon les pays. Afin d’instaurer une véritable représentativité des instances dirigeantes politiques et de permettre aux femmes de jouir de leurs pleins droits, les femmes investies en politique plaident pour un meilleur accompagnement de la femme africaine, notamment à travers la formation.
En 2020, l’Union interparlementaire, une organisation mondiale des parlements des États souverains avait recensé dans les 75 assemblées législatives que compte le continent africain, 16 femmes à la tête de chambres de parlements. Pour instaurer une véritable représentativité des femmes dans les instances dirigeantes politiques en Afrique, certaines femmes leaders encouragent la formation des femmes.
« Comment se fait-il qu’une femme issue de la diversité africaine puisse devenir adjointe au maire de Bruxelles ? C’est parce que c’est une décision politique. Bien sûr, qu’il faut aussi que les femmes se forment. Je ne suis pas pour la parité juste parce que tu es une femme, mais on a le même cerveau que les hommes, on a autant d’intelligence que les hommes. Donc si une femme est formée, il faut l’aider à accéder à ce niveau de responsabilité, qui jadis était réservé aux hommes.”
Lydia Mutyebele Ngoi, adjointe au Maire de Bruxelles
Aujourd’hui, les femmes entrepreneures suscitent un intérêt marqué de la part des décideurs politiques, des institutions publiques, entre autres. Toutefois, le soutien à l’entrepreneuriat féminin passe inéluctablement par l’octroi de budget en faveur des femmes africaines.
“Je pense qu’il y a une volonté, mais au niveau de tout ce qui est la législation, de tout ce qui est l’accompagnement structurel des États africains, je n’ai pas encore vu les mêmes choses que chez nous en Europe, où il y a vraiment des fonds étatiques qui sont dédiés aux femmes qui veulent entreprendre.“
Lydia Mutyebele Ngoi, adjointe au Maire de Bruxelles
La plupart des actions qui ont été prises jusqu’ici par les organismes africains pour défendre les droits des femmes ne sont pas encore mises en marche alors que la promotion de l’égalité des sexes est aussi un levier essentiel pour conforter la place des femmes en politique en Afrique.