Un consortium de groupes de défense des droits de l’homme, d’avocats et de médecins, mené par Amnesty International Kenya, s’est rassemblé le lundi 24 février 2025 pour demander la libération du leader de l’opposition ougandaise, Kizza Besigye, qui est détenu à Kampala sur la base d’accusations de trahison. Le groupe a présenté sa pétition au Parlement et à l’ambassade d’Ouganda au Kenya, tout en condamnant le gouvernement du président Yoweri Museveni, qu’il qualifie d’autoritaire et de répressif.
Le lundi 24 février 2025, une pétition pour la libération du leader de l’opposition ougandaise Kizza Besigye a été présentée au parlement et à l’ambassade d’Ouganda au Kenya. Besigye et son assistant Oben Lutale ont été « enlevés » à Nairobi en novembre 2024 et renvoyés en Ouganda, où ils ont été accusés par la cour martiale militaire générale de diverses infractions, notamment de possession d’armes illégales et de dissimulation de trahison, ce qui, selon la cour, constituait une tentative de renversement du gouvernement. Des manifestations ont été organisées à Nairobi en soutien à un certain nombre d’organisations de la société civile, dont Amnesty International. Les manifestants ont condamné le gouvernement du président Yoweri Museveni, le qualifiant d’autoritaire et de répressif.
« Nous sommes ici pour exiger de Nairobi (Kenya) la libération immédiate et sans condition de Kizza Besigye et d’autres personnes accusées d’infractions similaires ou de dispositions des lois ougandaises, qui sont manifestement des innocents qui souffrent des actions d’un système judiciaire qui a été militarisé.
Andrew Karamagi, Avocat de Kizza Besigye – Ouganda
Alors que l’état de santé de Kizza Besigye se détériore en raison d’une grève de la faim, les militants ont fait valoir que le gouvernement et les agences de sécurité devraient être tenus responsables de l’enlèvement présumé de Besigye et de son retour forcé en Ouganda. Ils ont également exhorté les législateurs à dénoncer les violations des droits de l’homme en Ouganda.
“Ce qui est arrivé au Dr Besigye, la violation de ses droits humains et démocratiques, nous préoccupe particulièrement”.
Yusuf Hassan, Député de Kamukunji – Kenya
Le haut-commissariat de l’Ouganda condamne la militarisation de la justice en Ouganda et l’escalade de la répression gouvernementale à l’approche des élections générales de 2026, et appelle les autorités ougandaises à libérer immédiatement Kizza Besigye et Hajj Obeid Lutale, selon Amnesty International Kenya.