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Reportage – CIAR : Inscription de la Déclaration de Brazzaville comme position commune africaine

Les chefs d’Etat de la République du Congo, du Gabon, du Ghana, de la République centrafricaine, de l’Ethiopie, de la Guinée-Bissau ont adopté, avec amendement, la déclaration de Brazzaville aux termes des travaux de la première Conférence internationale sur l’afforestation et le reboisement, le 05 juillet 2024. Les participants à la CIAR ont pris l’engagement d’institutionnaliser cet événement à travers son organisation biennale et rotative d’un continent à l’autre. 

C’est par une séance de planting d’arbres dans la cour du Centre international de conférences de Kintélé que les chefs d’États et de délégations ont marqué leur empreinte à la première conférence internationale sur l’afforestation et le reboisement le 05 juillet 2024, à Brazzaville. Ces derniers ont, à l’issue des travaux à huis clos, adopté la déclaration résumant les travaux de cette conférence et ont décidé de son inscription comme décision commune africaine pour son endossement.

Chaque année le monde perd 10 millions d’hectares de forêts, selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation (FAO) , soit l’équivalent de la superficie totale du Rwanda et de la Sierra leone, à cause de l’extension des terres agricoles, l’étalement urbain, l’exploitation minière ou forestière. Parce que la conservation de la biodiversité dépend aussi des forêts, la République du Congo a initié la première Conférence internationale d’afforestation et de reboisement, tenue en juillet 2024 à Kintélé.

Les forêts couvrent près d’un tiers des terres dans le monde, soit environ 4,06 milliards d’hectares. Il faut aujourd’hui 40 millions d’hectares de plantations nécessaires pour répondre aux besoins d’afforestation et de reboisement de la planète. Réunis à Kintélé, jeudi 04 juillet 2024, les ministres des forêts présents à la première édition de la Conférence internationale sur l’afforestation et le reboisement ont salué la vision du Président de la République du Congo et ont mis l’accent sur la mobilisation de financements.

“Réunis ce jour au sein de ce segment ministériel, il nous revient d’examiner les recommandations des experts en nous focalisant sur les conditions d’appropriation globale de cette initiative et sur les conditions et modalités de sa mise en œuvre. Un accent particulier doit-être mis sur la mobilisation des financements et la proposition d’un organe de suivi dédié, dont les missions, l’organisation, le fonctionnement et l’ancrage refléterait l’importance et le rôle crucial dévolu aux forêts.”

Anatole Collinet MAKOSSO, Premier ministreCongo

L’organisation de la première Conférence internationale sur l’Afforestation et le Reboisement a permis de lancer la Décennie africaine et mondiale d’Afforestation et de reboisement utile à la restauration du couvert forestier de la planète. Notons que 300 millions de dollars sont nécessaires pour répondre aux besoins d’afforestation et de reboisement de la planète.  

“Les experts s’accordent à reconnaître que la cause principale du dérèglement climatique est d’origine humaine notamment, les activités industrielles,l’exploitation de bois énergie, l’exploitation illégale des forêts, l’agriculture itinérante sur brûlis et j’en passe. Cette alternative mesdames et messieurs, c’est l’extension de la couverture forestière mondiale à travers la promotion des plantations forestières et agroforestières.”

Rosalie Matondo, Ministre de l’Economie forestière Congo

En République du Congo, les peuples autochtones qui sont protégés depuis le 25 février 2011 par la loi portant promotion des droits et protection des autochtones, ont salué le leadership des autorités congolaises dans le but de protéger leur écosystème naturel. À l’extérieur du Centre international de conférence de Kintélé où ils ont installé leurs tentes, ils soutiennent l’afforestation et le reboisement. Notons qu’ils ont parcouru des centaines de kilomètres à pied pendant plus de six (6) mois afin d’assister à cette grand-messe.

“Aujourd’hui, on arrive où la première édition de cette grande activité et nous sommes contents de pouvoir expliquer de dire au monde qu’il y a une ONG Globale Ecolo qui est d’abord une structure de droits congolais à vocation universelle, c’est un brassage peuples autochtones et bantous qui ont quitté le département de la Likouala qui viennent pour expliquer. Parce qu’aujourd’hui, on ne peut pas faire ce combat sans associer les peuples autochtones, eux qui vivent la forêt réellement et leur vie en dépend.”

Joseph NZAKE, Coordonnateur adjoint de l’ONG Sans frontières Globale EcoloCongo

Sur cette allée du Centre international de conférences de Kintélé en République du Congo a été érigé le Village des expositions de la  Conférence Internationale sur l’Afforestation et le Reboisement, un espace où ont été exposés les produits issus de la transformation du bois et d’autres ressources forestières promouvant ainsi, le développement de l’économie forestière. 

“Nous venons pour contribuer au sujet de cette conférence en ce qui concerne la médecine moderne, nous allons renforcer les capacités de cette médecine où dans cette médecine moderne, il y a des pathologies qu’ils n’arrivent pas à traiter. Mais nous, au niveau des thérapeutes, nous sommes capables de résoudre les problèmes de ces pathologies.”

Albert NIAMA, Phytothérapeute, chercheurCongo

“C’est la culture des deux pays de faire de l’artisanat des arbres qui proviennent, des herbes, ça n’abime pas les forêts, on ne coupe pas les arbres. Donc c’est justement les herbes de la savane, les herbes des marées, on préserve beaucoup la forêt.”

Liberate NICAYENZI , Exposante, représentante de la communauté BatwaBurundi

En dehors du secteur privé, ce village d’expositions a aussi offert la possibilité aux entreprises et administrations publiques de valoriser les projets qu’ils pilotent. C’est le cas de la Société nationale des pétroles du Congo, sponsor officiel de la Conférence internationale sur l’Afforestation et le reboisement qui défend son projet dénommé Eco Zamba. Il vise à terme, à reforester 50 000 hectares de zones savanicoles, en usant de diverses essences dans le but de séquestrer du carbone.

La première Conférence internationale sur l’afforestation et le reboisement a été organisée sous l’égide de l’Union africaine. Elle a constitué la matérialisation de la décennie mondiale de l’afforestation et du reboisement annoncée à Charm-El Cheikh en Egypte en 2022, lors de la 27ème Conférence des parties (COP 27) par le président de la République du Congo Denis SASSOU NGUESSO. Cette conférence a rassemblé plus de 2000 participants, venus de trois continents, incluant les Chefs d’État et de Gouvernement, les ministres, les représentants des organisations internationales, de la communauté scientifique, du secteur privé, des ONG et de la société civile.

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