Du 20 au 23 novembre 2024 s’est tenu à Rabat au Maroc, la 11ème édition du festival dénommé Visa for music. l’objectif de ce festival qui rassemble un peu plus de 1 200 professionnels de l’industrie culturelle venus de plus de 80 nations est de promouvoir la créativité de l’industrie musicale internationale en particulier en Afrique et au Moyen-Orient. Depuis sa création en 2014, Visa For Music s’est affirmé comme un événement majeur dans l’industrie musicale africaine.
À Rabat, au Maroc, Visa For Music 2024 célèbre les musiques orientales et africaines, deux traditions riches et complémentaires qui rayonnent sur la scène internationale. La musique orientale, avec ses rythmes envoûtants et ses mélodies complexes, s’impose cette année encore comme un pilier du festival. Qu’il s’agisse de chants traditionnels, d’interprétations modernes ou de fusion avec d’autres styles, elle attire un large public et suscite des collaborations inédites avec des artistes africains.
La 11e édition du festival Visa For Music qui s’est tenue du 20 au 23 novembre 2024 à Rabat au Maroc a été une incroyable célébration de la diversité et de la créativité musicale. Placée sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, l’édition 2024 du festival est présenté comme un grand marché musical incontournable. Plateforme pionnière de la promotion, de la créativité et de l’industrie musicale internationale, cette grande messe est un véritable catalyseur de développement.
Visa for Music 2024, c’est près de 60 concerts, comme l’a rappelé Eric, des milliers de spectateurs attendus, des dizaines de conférences rassemblements, des experts du monde entier, des formations enrichissantes et des centaines de jeunes professionnels qui bénéficient de ces ateliers et qui vont contribuer à la dynamique des industries créatives et culturelles dans notre pays, mais aussi dans notre continent.
BRAHIM EL MAZNED, Fondateur de Visa For Music
Le ton de la 11 édition a été donné par un grand défilé carnavalesque à travers les rues de la capitale Rabat, un événement riche en son et couleurs réunissant les acteurs culturels d’origines diverses ; un moment d’intenses communions insufflant au passage une énergie festive et colorée.
Ce que nous avons voulu à Visa for Music, c’est de donner une autre image de notre continent, et le rôle que peuvent jouer les artistes. Quand on voit, quand on est à Visa for Music, on a des artistes d’Afrique, qui parlent portugais, qui parlent créole, qui parlent anglais, qui parlent français, qui parlent l’arabe, qui parlent l’amazigh, donc toute cette communauté se retrouve ici et finalement, c’est un moment de fraternité, de tolérance inestimable et je pense que les artistes et les arts peuvent jouer un rôle essentiel en ces moments de grande tension.
BRAHIM EL MAZNED, Fondateur de Visa For Music
Depuis sa création en 2014, Visa For Music s’est imposé comme le carrefour culturel des musiques d’Afrique et du Moyen-Orient. L’édition 2024 du festival ne fait pas exception, rassemblant des artistes des deux régions pour une série de showcases, ateliers et événements collaboratifs. Le festival mettant en avant les sonorités variées du continent, du mbalax sénégalais au bikutsi camerounais, en passant par l’afrobeat et les musiques touarègues, crée une harmonie singulière et des performances uniques.
Le projet Visa for music est vraiment un festival intéressant, qui réunit vraiment des acteurs dans le milieu culturel et artistique du monde entier. Ça permet vraiment de tisser des liens, de créer des ponts, et de pouvoir être des ouvertures pour des opportunités.
FATIMA EL ALHBIR, Promotrice culturelle
C’est vraiment une bonne chose qu’il y ait un salon comme ça sur la terre ancestrale, c’est-à-dire là où tout a commencé l’Afrique. On sait que beaucoup de grands musiciens viennent d’Afrique. La musique africaine a vraiment beaucoup influencé le monde. Donc le fait d’être ici et entouré de mes pères, c’est vraiment pour moi une fierté en fait.
VALERIE EKOUME, Artiste musicienne
La musique orientale, avec ses rythmes envoûtants et ses mélodies complexes, s’impose cette année encore comme un pilier du festival. Qu’il s’agisse de chants traditionnels, d’interprétations modernes ou de fusion avec d’autres styles, elle attire un large public et suscite des collaborations inédites avec des artistes africains. Au Maroc terre de culture, l’industrie culturelle et créative est une priorité nationale, la création de la Fédération des industries culturelles et créatives, renforce cette volonté politique dont le développement culturel serait à la fois une réponse aux enjeux économiques et un moteur de transformation sociale, et de développement durable.
Le Maroc est d’abord fort de son patrimoine, de sa jeunesse, de ses valeurs d’ouverture et de métissage. Il nous faut donc réussir à transformer ce potentiel culturel en gisement d’emploi, en levier de développement, en facteur d’inclusion et de consolidation du lien social. Mais cette dynamique, nous voyons qu’avec visa for music, elle commence à dépasser le cadre du territoire national et à nous animer encore plus solidement à notre développement, Africain en particulier. Car il n’y a pas d’émergence, et en particulier d’émergence centrée sur la culture et sur l’humain, sans coopération régionale et sans échange culturel.
MOHAMED MEHDI BENSAID, Ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication
Au-delà des performances, le festival propose des ateliers sur les intersections entre musique orientale et africaine, explorant des thèmes comme la préservation du patrimoine, l’innovation musicale et l’intégration des instruments traditionnels dans la musique contemporaine. Visa for music c’est aussi l’occasion de reconnaître les efforts consentis par les professionnels de l’industrie musicale.
C’est vraiment le couronnement, la reconnaissance d’un travail de dure labeur, depuis une vingtaine, une trentaine d’années que nous sommes sur le terrain, et aujourd’hui être honoré par Visa for music, pour toute l’œuvre qu’on a sur la formation, la diffusion avec SAINTRICK, mon frère est artiste, c’est vraiment un honneur pour nous, et ça nous fait chaud au cœur bien sûr, parce qu’on a aujourd’hui formé, depuis plusieurs années, beaucoup d’opérateurs, beaucoup d’artistes, qui se retrouvent ici chaque année, et qui excellent sur le continent.
LUC MAITOUKOUR, Promoteur culturel
Mais Visa For Music ne se limite pas uniquement à la musique. L’art visuel, le cinéma, et d’autres formes d’expression artistique sont également représentés. Cette année, un nombre croissant de créateurs audiovisuels et d’artistes visuels africains participent à des ateliers et conférences sur l’utilisation des nouvelles technologies dans la création artistique et la réalisation de films musicaux.
Les artistes ont trouvé, ou les professionnels ont trouvé dans cette plateforme, un espace majeur où ils peuvent créer un réseau majeur et chacun a apporté finalement ses idées, ses projets et tout le monde a pu, comment dire, profiter de la façon de faire par d’autres. Donc on a ce qu’on appelle des modèles réussis à l’échelle du continent qui aujourd’hui impactent aussi le travail des uns et des autres.
BRAHIM EL MAZNED, Fondateur de Visa For Music
Les rencontres et collaborations qui sont nées à Rabat marqueront sans aucun doute l’avenir des musiques du Sud. Performances en direct, moments de fusion entre instruments traditionnels africains et orientaux, échanges entre artistes, Visa For Music le marché professionnel des musiques d’Afrique et du Moyen-Orient dont l’objectif est de promouvoir les musiques du continent africain et du Moyen-Orient tout en offrant aux artistes une plateforme de visibilité internationale.
C’est un brassage absolument extraordinaire. Quand on voit les groupes multiculturels, on en a vu. On a vu des fusions entre Cotonou et Helsinki. On a vu entre l’Australie et le Maroc. On a vu entre le Sénégal et le Congo, etc. Et d’autres mélanges, l’Île Maurice, etc. Donc c’est vraiment cette fusion-là qui fait le succès de ce festival-là, comme aussi le nôtre. On a également la même philosophie, le même principe, c’est de fusionner les genres. Et de ce point de vue-là, je crois que vraiment, c’était un succès.
TIDIANE DJOUHARA, Acteur culturel
C’est une chance inuie, je pense, déjà de mon point de vue en tant qu ‘Africaine, mais surtout pour toutes les personnes avec lesquelles nous travaillons, parce qu’on apprend toujours des uns et des autres. On n’a jamais fini d’apprendre des uns et des autres. Et je crois que quand chacun repart chez soi, il en ressort vraiment rempli. Et c’est surtout des opportunités qui vont se déployer à l’avenir. Donc c’est important.
DORINE LOUGAH SE, Promotrice culturelle
Plus de 1 200 professionnels venus de plus de 80 nations, plus de 500 artistes issus de 35 pays ont participé à des discussions, du réseautage et ont noué de nouvelles collaborations, faisant de l’événement un carrefour clé pour les industries mondiales de la musique et de la culture.
Oui, donc le but qui peut être mis en action pour des festivals comme celui qui s’est passé à Rabat, à Visa for music, c’est le fait que nous avons besoin de plus d’activités de ce genre dans la région. Des activités de ce genre sont capables de créer des emplacements pour les jeunes. Cela nous donne aussi l’opportunité, non seulement pour l’industrie créative, mais aussi pour les politiciens, les gouvernements, d’offrir à plus de jeunes des emplois pour eux-mêmes à travers l’industrie créative, à travers des festivals comme celui-ci.
SYLVESTER SEDE, Promoteur culturel
Les activités phares comme les conférences, ateliers et « after-midnight showcases » permettent aux artistes d’acquérir des compétences pratiques. Pour cette édition, les échanges se concentrent sur la monétisation numérique, la création musicale avec l’intelligence artificielle, et les mécanismes de distribution via le streaming, autant de leviers pour moderniser l’industrie musicale africaine.
C’est indiscutablement la mise en relation avec d’autres festivals. On est ici aussi pour découvrir de nouveaux talents émergents, issus principalement d’Afrique. Savoir que Visa for music, pour nous, c’est le festival qui représente vraiment la scène émergente africaine. Il n’y en a pas beaucoup dans toute l’Afrique, peut-être 3 ou 4 conférences pertinentes comme celle de Visa for music. On est ici pour connecter avec d’autres acteurs culturels, d’autres festivals et d’autres artistes.
MOHAMED BENSAÏDE, Acteur culturel
Nous avons eu de nouvelles perspectives, nous avons eu de nouveaux contacts qui nous permettront de développer aussi, nous, nos activités culturelles. Avec tous les promoteurs culturels que nous avons, nous avons établi aussi une forte connexion avec la zone franche qui essaie de mettre ensemble des opérateurs culturels africains, des opérateurs culturels qui peuvent développer des activités, qui peuvent développer la scène culturelle et artistique en Afrique.
ARMELLE NDOUA, Actrice culturelle
Des opportunités de networking, comme les rencontres informelles avec des professionnels, permettent aussi de bâtir des relations solides et d’explorer de nouvelles collaborations.
Nous sommes ici au Maroc. Ce que nous avons vu est très impressionnant. Et nous sommes très contents d’avoir participé à cette 11e édition de Visa for music. Alors la plus-value que nous apportons à Visa for music, c’est une fois révélée la musique béninoise, la musique béninoise, fanfare, à Visa for music.
CLÉMENT UGWEME, Artiste musicien
Visa for music est aujourd’hui une plateforme extrêmement importante, parce qu’elle permet notamment de pouvoir diffuser toutes les questions de musique, de pouvoir travailler et réfléchir sur toutes les questions autour de la filière musicale, les questions de droits d’auteur, les questions de financement, les questions de formation. Mais aussi, Visa for music permet aujourd’hui de pouvoir donner l’opportunité d’atelier de formation.
LUC MAITOUKOUR, Promoteur culturel
Visa For Music se présente comme une fenêtre ouverte sur le monde pour les artistes africains et un outil puissant pour dynamiser leur carrière. Avec ses innovations et son accompagnement, il offre aux talents africains des perspectives prometteuses. Une belle leçon d’unité culturelle et artistique qui prouve, une fois de plus, que la musique est un langage universel.