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Tchad : décès de l’ex président Hissène Habré au Sénégal

Hissène Habré entouré par des militaires après une audition le 2 juillet 2013 à Dakar -© AFP/Stringer

L’ex-chef d’État tchadien a rendu l’âme ce mardi 24 août à Dakar au Sénégal à 79 ans, où il a été condamné en mai 2016 par les Chambres africaines extraordinaires pour crimes contre l’humanité. 

« Monsieur Hissène Habré est décédé. C’est une bien triste nouvelle pour sa famille, pour beaucoup de Tchadiens, et nous compatissons à cette mort. Hissène Habré a dirigé le Tchad; même si on n’est pas partisan de la manière dont il a dirigé le Tchad, devant la mort, nous nous inclinons ». Déclaration de Abderaman Koulamallah, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement du Tchad. Déclaré fiévreux par son épouse, de la prison, il avait été conduit dans une clinique privée, puis à l’hôpital principal de Dakar. L’ex chef d’État aurait succombé au Covid-19, a fait savoir le consulat du Tchad. Sa famille et ses avocats réclamaient un autre régime que celui de la détention, en invoquant son âge et la dégradation de son état de santé. 

Une fin de vie dans les geôles

Hissène Habré avait été condamné le 30 mai 2016 à la prison à vie, à l’issue d’un procès inédit à Dakar par les Chambres africaines extraordinaires, créées en vertu d’un accord entre l’Union africaine et le Sénégal, où il avait été déclaré coupable de crimes contre l’humanité, viols, exécutions, esclavage et enlèvement. Une commission d’enquête tchadienne a ainsi estimé à 40 000 le nombre d’assassinats politiques perpétrés par le régime de celui qui a dirigé le Tchad de 1982 à 1990. “Habré restera dans l’histoire comme l’un des dictateurs les plus impitoyables, comme un homme qui a massacré son propre peuple pour s’emparer du pouvoir et s’y maintenir, qui a incendié des villages entiers, condamné des femmes” s’offusque Reed Brody, membre du Comité international de justice qui assiste les victimes du régime Habré depuis 1999, mais qui plus loin, se dit “attristé par l’annonce de la mort d’Hissène Habré du Covid-19”.

Hissène Habré condamné pour crimes contre l’humanité en 2016 bénéficiait d’une autorisation de sortie de 60 jours -© Africa 24

Un fils du Nord

Membre de l’ethnie pastorale Touboue, Hissène Habré, est né en 1942 à Faya Largeau, dans le nord du pays, et a grandi dans le désert du Djourab. Après l’indépendance en 1960, il est nommé sous-préfet par le président Tombalbaye. Cette même année, il part pour la France où il réalise un long parcours scolaire. Il passe notamment par l’Institut d’études politiques. 

En 1972, il rentre au pays. Rapidement, il fonde une rébellion qui se fait connaître par l’enlèvement d’occidentaux.  Dans les conflits de l’époque, il se pose en défenseur de l’intégrité du Tchad face aux appétits libyens. Habré est nommé Premier ministre en 1978, mais très vite les luttes inter tchadiennes reprennent. Il renverse le président le 7 juin 1982. Il reste à la tête de l’État tchadien durant près de huit années avant d’être renversé à son tour en 1990, par Idriss Déby.

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